mardi 15 avril 2008

Tombés sur la tête (série de faits divers)

Combaillaux
Le cycliste se blesse gravement à la tête

Un habitant de Saint-Clément- de-Rivière s'est grièvement blessé, dimanche, alors qu'il faisait du vélo sur le CD 127, à Combaillaux.Vers 16 h, dans une descente, en direction de Vailhauquès, il a perdu le contrôle de sa bicyclette, à hauteur du pont de la Rouquette. Il a alors percuté un platane, avant de violemment chuter sur la tête.
Les pompiers, alertés, l'ont transporté sur le terrain de football le plus proche et lui ont prodigué les premiers soins. Le cycliste, 65 ans, souffrant notamment d'un traumatisme crânien, a été évacué par l'hélicoptère du Samu vers les urgences de l'hôpital Lapeyronie où son état était déclaré comme « inquiétant ».
Midi Libre édition du mardi 15 avril 2008 Y.P.



Sans aucune raison, il tente par six fois de renverser un piéton

Surréaliste et terriblement trauma tisante est l'incroyable mésaventure narrée à un policier par un employé de Saint-Charles chargé d'aider les camionneurs à se positionner devant le quai de chargement.
Il explique que jeudi, vers 15 h 30, le conducteur d'une petite Citroën Visa s'arrête à sa hauteur et lui fait signe d'approcher "T'es pas Sénégalais, toi", lui demande-t-il d'une manière d'autant plus étrange que l'employé est d'origine maghrébine. De toute façon, il n'a pas le temps de répondre, il est agoni d'injures racistes. Et c'est là que la situation devient absolument invraisemblable.
La petite voiture, explique le plaignant, se met à le poursuivre et, à six reprises, le conducteur fait mine de vouloir l'écraser. L'employé doit escalader des enrochements pour échapper à l'automobiliste.



Lorsque la police arrive sur les lieux, la Visa prend la fuite, elle percute au passage une Peugeot 206 mais reprend son accélération. Elle sera finalement bloquée dans une voie sans issue près de la route de Prades. Hier, devant le tribunal correctionnel, le conducteur avait retrouvé ses esprits. "Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités, Monsieur le président mais, sincèrement, je ne me souviens de rien. L'alcool me rend..."Hé oui, lors de son interpellation, il avait 1,11 gramme d'alcool par litres d'air expiré. Conduite en état d'ivresse, violences volontaires avec arme par destination, insultes racistes, refus d'obtempérer et, pour couronner le tout, conduite d'un véhicule non assuré ! Le procureur demande 18 mois de prison dont 6 avec sursis. Il boit depuis l'âge de... 5 ans



Si la défense assurée par Me Benedetti est difficile, l'avocate n'en a pas moins des arguments : son client est victime d'un alcoolisme familial, il a commencé à boire à l'âge de 5 ans ! Il a conscience de son problème est se fait d'ailleurs soigner. Quant aux injures, elles sont sans doute réelles mais pas racistes, son client a d'ailleurs une grand-mère de race noire. "Et puis, les faits se sont-ils vraiment déroulés comme on les a décrits ? Il n'y a aucun témoin de la scène..." Le tribunal a en tout cas estimé le prévenu coupable et l'a condamné à six mois de prison.

Midi Libre édition du mardi 15 avril 2008 G.B.


Course poursuite pour une priorité refusée

Au volant les caractères se révèlent et souvent de la pire des manières, on ne le constate que trop souvent. Samedi, un conducteur qui circulait à Saint-Estève en a une fois de plus fait la triste démonstration. Alors qu'il engage sa Honda dans un rond point, une Peugeot 307 lui grille sa priorité et continue sa route.
Furieux, il décide alors, sans se poser d'autre question, de la prendre en chasse, indiquant clairement sa hargne avec quelques gestes sans équivoque. La Honda réussit d'ailleurs à se porter aux côtés de la Peugeot, mais l'autre automobiliste ne semble pas vraiment impressionné. Pour montrer qu'il ne compte pas se laisser faire, il exhibe derrière sa vitre une impressionnante arme de poing.
Du coup, la Honda accélère, mais ce n'est que pour mieux préparer la suite des événements. Le conducteur stoppe son véhicule au giratoire suivant et fait signe à son "ennemi" de s'arrêter. Sans résultat, puisque celui-ci continue son chemin.
Du coup, la poursuite reprend. La Honda tamponne la Peugeot par l'arrière.


Cette fois, le jeu devient très dangereux. L'homme au pistolet prend la direction de la gendarmerie, quitte sa voiture et va expliquer ce qui vient de lui arriver. Dans la Honda, on décide de s'en tenir là, mais l'alerte est donnée et une demi-heure plus tard, l'automobiliste incriminé est retrouvé et placé en garde à vue. Une histoire qui n'est pourtant pas totalement terminée puisqu'elle trouvera son épilogue prochainement devant le tribunal correctionnel où les deux conducteurs s'expliqueront une dernière fois.

Midi Libre édition du 15 avril 2008
G. B.


Béziers
Arrestation musclée après un contrôle qui dégénère



Le contrôle de police , dimanche soir, rue des Casernes, aurait très bien pu se passer. Ce n'a pas été le cas.A la nuit tombée, les hommes du commissariat constatent en effet qu'une Renault 19 s'engage dans la rue tous feux éteints. Ce qui les incite à procéder à une vérification des documents afférant à la conduite.


Le conducteur s'exécute et le passager, Kamel, qui est en fait le propriétaire du véhicule, prend la mouche. Il descend de la voiture et oppose une vive réaction aux policiers : « Vous leur avez dit qu'ils n'avaient pas à vous contrôler devant chez vous puisque vous habitez tout près » , interroge le juge Grimaldi lors de l'audience en comparution immédiate d'hier.


Aux côtés de Kamel, Nabil, son cousin, est également poursuivi. On lui reproche d'être arrivé au moment du contrôle et d'avoir mis son grain de sel. Invectives, injures, coups (de part et d'autre ?)... Bref, le contrôle tourne au vinaigre et les deux cousins sont conduits au poste. « Si vous n'aviez rien dit, tout se serait bien passé » , insiste le président du tribunal faisant état des « contusions aux côtes, au dos et au genou » de deux policiers.


Les prévenus parlent, eux, de l'agressivité des fonctionnaires : « J'ai donné peut-être un coup de pied à un policier mais c'est quand j'étais à terre : c'est involontaire » , note Nabil.Si le procureur de la République requiert trois à quatre mois d'emprisonnement ferme, la défense dénonce « une enquête bâclée. Le conducteur du véhicule n'a même pas été entendu. Pourquoi ? Kamel a le bras en écharpe à la suite d'un accident de moto. Je me demande comment il aurait pu donner des coups de pied à hauteur d'homme sans perdre l'équilibre ! Ils n'ont pas de condamnation à leur casier » .

Le tribunal a finalement condamné les deux cousins à 15 jours d'emprisonnement avec sursis.

Midi Libre édition du 15 avril 2008