mardi 15 avril 2008

Histoire belge...

Au feu rouge, les pompiers s'arrêteront
mercredi 28 novembre 2007, 10:10



Les organisations syndicales des pompiers bruxellois ont distribué à l'ensemble des hommes du feu de la capitale un tract les invitant à respecter scrupuleusement la loi qui impose l'arrêt au feu rouge pour chaque véhicule d'un convoi de secours.

Les pompiers de la capitale en ont marre de la prolifération de procès-verbaux qui leur sont adressés pour franchissement de feux rouges sans avoir marqué de temps d'arrêt. L'augmentation du nombre de sanctions est liée à celle du nombre de radars automatiques placés aux carrefours.
Dernier cas en date rendu public au début de la semaine : la condamnation d'un pompier par le tribunal de Vilvorde à une amende de 275 euros assortie d'une suspension de permis de conduire de 8 jours.

Dans leur tract, les trois organisations syndicales représentatives ont rappelé que le franchissement d'un feu rouge pouvait se faire sous les conditions suivantes : être en mission d'urgence ; faire fonctionner l'avertisseur sonore spécial et les feux bleus ; mais aussi marquer l'arrêt et s'assurer que le franchissement ne met aucun usager en danger. « Nous demandons aux chauffeurs de tous véhicules de marquer l'arrêt, même en convoi. Il est plus important aux yeux de la loi, de respecter ces règles que d'arriver à temps à l'intervention. Pour rappel, vous serez verbalisés, si vous franchissez le feu rouge à plus de 30 km/h », ont rappelé les syndicats aux hommes du feu.

Mardi, le sénateur Philippe Monfils (MR) avait annoncé le dépôt d'une proposition de loi qui devrait permettre aux pompiers de ne plus être sanctionnés pour non-respect du feu rouge lors de leurs interventions d'urgence à condition qu'ils franchissent le carrefour à vitesse réduite de manière à ne pas créer de danger pour les autres usagers. Mais l'adoption de cette proposition est tributaire de l'installation d'un gouvernement fédéral.
Durant les huit premiers mois de l'année, les pompiers bruxellois ont eu à traiter 378 PV dressés pour des véhicules d'intervention « flashés ».

Sur le terrain, les pompiers eux-mêmes hésitent de plus en plus à prendre le volant des véhicules d'intervention. Le service de l'économat du SIAMI s'arrache les cheveux pour identifier, parfois après de nombreux mois, le conducteur du véhicule à qui il revient de payer le montant de l'amende, d'autant que les PV ne sont parfois transmis que près d'un an après les faits.