samedi 26 avril 2008

"...et la marmotte met le chocolat dans l'aluminium"

Tout est joli dans le monde merveilleux du petit lutin vert et de son pote le nain qui rit.

Ensemble, ils covoiturent pour aller au travail

Chaque matin, Stéphane Morhan et François Gérard font route ensemble et n'y trouvent que des avantages.

Le covoiturage a le vent en poupe.

Quatre trentenaires du Morbihan, qui s'organisent pour leur trajet domicile-travail, nous font partager leur expérience, écolo et conviviale.
Il est près de 8 h, sur l'aire de covoiturage de Guer, dans le Morbihan. Stéphane Morhan, 32 ans, retrouve son covoitureur, François Gérard. Direction Rennes, quartier Beaulieu. Ingénieurs, ils y travaillent dans des entreprises différentes. Mais font les 50 km qui séparent leur domicile de leur travail ensemble depuis décembre. D'habitude, ils sont quatre. « J'ai trouvé mon premier compagnon de route grâce à une annonce. Puis, j'ai vu une affiche de Covoiturage + qui m'a mis en relation avec les deux derniers », explique Stéphane. Pour François, qui travaille chez Thomson, « les contacts sont venus à moi ! Je me suis inscrit grâce à mon entreprise. Un mois après, ça a marché. »

« J'apprécie la convivialité »
Coup de chance, ils ont tous la trentaine. Le contact est donc rapidement passé entre eux. Les trajets sont désormais un rendez-vous qui se déroule dans la bonne humeur. « J'apprécie la convivialité du covoiturage. Dans la voiture, on rigole, on chante, on ne voit pas le temps passer ! », témoigne Stéphane.
Et François d'ajouter : « Enfin lui chante, moi je me souviens juste des paroles ! » Avec un troisième, il leur arrive même de se voir, en dehors de la route, pour faire des tennis ensemble. Ils affirment ne pas perdre de temps avec cette solution. « Le plus compliqué, c'est de trouver des horaires en commun et d'organiser les points de chute. »

Pour eux, le covoiturage se prolongera à long terme. « C'est important de limiter le trafic, de faire un effort par rapport à l'afflux de voitures à Rennes », explique Stéphane. Pour François, « c'est une question d'état d'esprit, pour moins dépenser d'énergie. Et en plus, c'est valable économiquement. »

Pour que chacun s'y retrouve, il a d'ailleurs créé le site Internet de leur équipe, sur lequel le roulement des conducteurs et les sommes dues sont répertoriés. 8 h 30, arrivée sur le parking du centre commercial des Longchamps, à Rennes.

Alors, le covoiturage, une vraie tendance ? Aucun doute pour Stéphane. « À mon travail, nous sommes de plus en plus nombreux à le pratiquer. Et vu le prix des acquisitions à Rennes, les gens sont obligés de s'éloigner. D'où l'importance de mutualiser les transports. » D'autant que les transports en commun ne sont toujours pas adaptés aux besoins des travailleurs. «En car, je mettais plus de deux heures pour venir de Guer ! »

Ouest France jeudi 24 avril 2008
Gaëlle FLEITOUR.