dimanche 22 juin 2008

Vert de pomme

L'altercation au volant finit en garde à vue pour l'élu
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Dix heures de garde à vue... pour une banale altercation entre automobilistes ! C'est ce que X****, conseiller régional et ancien conseiller municipal vert à Nîmes, a vécu hier.
Les faits remontent au 9 juin. Une fourgonnette dans laquelle avaient pris place au moins deux employés des Transports en commun nîmois (TCN), aurait "grillé" une priorité au véhicule conduit par X****. S'ensuivent gestes désobligeants, noms d'oiseau et bousculade (ben alors mon gars, t’as t’y pas pris une bonne taffe avant de rouler festif ?). A partir de là, les versions divergent.
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Si les employés des TCN reconnaissent l'infraction au code de la route, ils nient avoir frappé l'élu et l'accusent à leur tour d'avoir porté une gifle à l'un d'entre eux (constatation médicale à l'appui). X**** le conteste, en faisant état de deux certificats médicaux et d'un arrêt de travail de deux jours. (c’est celui qui dit qui est ! nan, je vais le dire à mon papa et il fait du karaté !!)
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Selon son avocat, maître Y****, les salariés des Transports en commun nîmois, « pour allumer un contre-feu » dès que son client a menacé de « ne pas en rester là », ont porté une « simple plainte au commissariat » et ont aussitôt alerté les médias. L'élu vert a lui aussi déposé plainte, mais devant le procureur de la République, pour violences en réunion par des personnes chargées d'une mission de service public dans l'exercice de leur fonction et pour dénonciation calomnieuse.
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Hier, il s'est rendu au commissariat où, dès 9 heures du matin, les policiers lui ont notifié sa garde à vue, laquelle s'est achevée vers 19 heures, après confrontation avec la partie adverse. « Une durée totalement disproportionnée pour une affaire de ce type », s'indigne Maître Y***, pour qui la « garde à vue doit être une mesure d'exception ». C'est pourquoi, il entend saisir la Commission de déontologie des forces de sécurité à Paris.
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Mais cette banale affaire comporterait-elle aussi des relents politiques X*** et son conseil le soutiennent mordicus (ah voilà le bon alibi…). En effet, l'un des deux protagonistes, qui a reconnu en X*** l'ancien élu municipal, est le gendre d'un autre ex-élu nîmois, avec lequel il avait croisé - parfois de manière virulente - le fer, notamment à propos de l'incinérateur.
Selon nos informations, le procureur de la République ouvrirait aujourd'hui une information judiciaire. Pour faire toute la lumière sur cette "affaire" qui n'en est pas une mais qui pourrait le devenir.
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A. P. avec R. B.
Édition du jeudi 19 juin 2008
Midi Libre