vendredi 13 juin 2008

Le compte est bon

Au commissariat, il manque 30 % de policiers »
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Responsable syndical, Christophe Amans tire la sonnette d'alarme « A l'île de Thau, il n'y a plus de patrouille ; à Frontignan, c'est devenu difficile avec une population en constante augmentation, comme les faits qui y sont constatés. Et certains collègues se font même muter à la Paf où les conditions de travail sont meilleures. Il y a urgence. » Responsable syndical (Unsa, Union des syndicats autonomes) au commissariat de Sète, Christophe Amans tire la sonnette d'alarme. Certes, la délinquance a légèrement baissé, en 2007, sur la circonscription Sète-Frontignan, de 1,7 % avec 4 648 faits constatés (4 729 en 2006). Mais les effectifs fondent comme neige au soleil.
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« Il manque 30 % de policiers », confie Christophe Amans. « Les fonctionnaires se sentent oubliés. Et on ne sait pas pourquoi. Pourtant à Béziers à Agde, Montpellier, etc., partout ailleurs, les commissariats ont obtenu des renforts... » A Sète, précise-t-il encore, « le malaise est grandissant. On est de plus en plus poussés à faire du rendement. Les collègues se démènent et ce que l'on constate, c'est que depuis 2006, les effectifs baissent ! » Et le syndicaliste de citer des chiffres : « Entre le 1 er mai 2006 et le 1 er mai 2008, le nombre d'officiers est le même : 11.
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Mais le nombre de "gradés et gardiens de la paix" est passé de 113 à 100. Et le nombre d'ADS de 16 à 14 et ils tendront de plus en plus à disparaître. Ces chiffres sont très inquiétants surtout s'agissant des gradés et gardiens de la paix, qui assurent l'essentiel des missions. » Le ministère a élaboré des grilles de chiffres référents servant pour tous les commissariats. « Celui de Sète n'atteint même pas ce chiffre-là », souligne Bruno Bartoccetti, responsable départemental de l'Unsa.
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Olivier SCHLAMA
Midi Libre
Édition du jeudi 29 mai 2008