samedi 24 mai 2008

Ubu président

Deux histoires qui nous interpellent un peu. On sait qu'on marche sur la tête depuis un bout. Hallucinant...Et on pourchasse les usagers de la route pour des broutilles. Certains sont plus nuisibles que d'autres. Voilà le concept de discrimination "positive" (qui demeure une discrimination!!!!!) et autres foutaises sorties tout droit de l'apartheid.

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Il s'incruste, à coups de gifles, dans une chambre
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Selon le prévenu, la tentative de vol de sac à main qu'on lui reproche, le 15 octobre 2007, à Béziers, n'était que récupération d'une dette : « J'avais confié 50€ à cette fille pour qu'elle m'achète de la cocaïne, elle a disparu de la circulation avec mon argent... Quand je l'ai retrouvée dans la rue, je l'ai accostée, elle est devenue hystérique, je lui ai mis une gifle. » *****************
En fait, le prévenu est interpellé dans le cadre d'une autre affaire. Le 9 avril dernier, les clients d'un hôtel en centre-ville avertissent les policiers du remue-ménage dans le couloir. Sur place, les forces de l'ordre recueillent la plainte d'un SDF qui a loué une chambre pour la nuit. Il y accueille un ami et deux filles pour boire un verre. Quand il revient des toilettes, les trois autres ont filé. A leur place, un autre homme, le prévenu. Celui-ci lui demande le code d'accès à sa chambre à coups de gifles et de poings.
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« La victime avait branché ma copine, une des deux filles, je me suis énervé, je lui ai dit dégage, j'étais saoul mais je ne voulais pas son code ! », explique le prévenu, âgé de 33 ans, 10 condamnations à son casier judiciaire, essentiellement pour affaires de stupéfiants. « J'en ai fini avec la drogue », assure le prévenu. « Vraiment fini ? » , s'enquiert la présidente du tribunal, Claire Ougié. « Oh juste un petit joint, mais c'est tout », répond le prévenu.
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Le vice-procureur Henri Bec requiert quatre à six mois d'emprisonnement ferme. Me Josy-Jean Bousquet pour la défense estime, concernant la tentative de vol du sac à main : « Nous n'avons pas d'éléments pour contester la version de mon client, l'enquête n'est pas allée très loin. » Quant au second dossier : « Il s'agit d'un univers marginal, dans un climat éthylique. » Le tribunal a condamné le prévenu à six mois d'emprisonnement avec maintien en détention. ***************
Compte-rendu d'audience Annick KOSCIELNIAK
Midi Libre
Édition du mardi 20 mai 2008
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Il arrive menotté et repart libre du tribunal
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Un homme devait se justifier à la barre pour deux affaires regroupées pour l'occasion. La première est une affaire de vente de cannabis à un jeune mineur. Pour la seconde, c'est parce qu'il a menacé de mort une jeune femme travaillant à Yvonne-Malzac. Pour cette seconde histoire, il se rpésentait en comparution immédiate et est arrivé menottes aux poignets. ****************
La défense du prévenu sera de ne pas reconnaître les faits reprochés. Dans de longues diatribes, il ennuyait le tribunal et le procureur. Ce dernier, très peu convaincu, le fera remarquer et demandera des peines de prison ferme. Pour la vente de 3 grammes de cannabis, 4 mois et pour les menaces proférées, 3 mois.
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« Je vous le dis, on ne peut gagner sa vie en vendant de la drogue aux enfants. Cette marchandise sème la mort et vous le savez. » Le jeune interpellé avec cette résine est lui aussi passé devant le juge des enfants. Pour la défense Me Dibanjo va plaider en avançant le droit pur est simple. « Pour la vente de cannabis le parquet n'amène pas de preuves. Le tribunal ne peut donc pas juger par rapport aux faits. » Et s'adressant à la présidente, « vous devez montrer votre indépendance. »
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La seconde affaire, concernait des menaces de mort à une jeune femme qui aurait refusé ses avances. Et ce n'était la première fois. « Comme par hasard le jour de l'audience, il y a des nuances dans les propos rapportés par la victime. Vous devez en tenir compte. Je vous demande de ne retenir que les injures », ajoute Me Dibanjo.
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Il sera suivi par le tribunal qui affligera une peine d'un mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve de deux ans pour le cannabis et deux mois avec sursis, mise à l'épreuve pour les insultes. Il devra se faire soigner et il lui est interdit de passer de jour comme de nuit au foyer Yvonne-Malzac. Le prévenu est ressorti libre de l'audience.
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J.-P. A.
Midi Libre
Édition du mardi 20 mai 2008