vendredi 9 mai 2008

Les mêmes vous font la morale sur la route...

Son fils menacé de sanction au collège, il porte plainte
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Les parents d'élèves n'hésitent désormais plus à contester les sanctions prises contre leurs enfants. Voire à porter plainte, comme vient de le faire - contre la principale - le père d'un collégien soupçonné d'avoir volé les clés d'un enseignant.
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ASSISTE-T-ON à une judiciarisation des relations entre profs et parents d'élèves ? L'histoire du jeune **** (nous avons supprimé tous les noms parce que ces fiottes sont suceptibles avec leur petite personne insignifiante et sont prêtes à se draper dans une morale à deux balles pour exiger toute sorte de repentance), 15 ans, collégien à ****** (Val-d'Oise), illustre ce nouveau phénomène.
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Ce matin, à 11 heures, l'adolescent va trembler devant un conseil de discipline au collège *****, un établissement réputé tranquille. Le motif de la convocation : le vol, il y a quelques semaines, d'un trousseau de clés appartenant à un enseignant.
Ce soir-là, ***** rentre chez lui avec la paire de clés d'un professeur de sport qui porte aussitôt plainte.
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Le collégien et trois de ses camarades sont convoqués à la gendarmerie. Ils écopent d'un simple rappel à la loi. Pour autant, ****** n'est pas sorti d'affaire. Car, parallèlement, la principale de l'établissement engage une procédure disciplinaire.
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C'est là que « l'affaire » prend toute son ampleur. *****, le père du collégien, porte plainte pour diffamation contre la principale.
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Pas question pour lui de laisser son fils risquer l'exclusion à quelques semaines du brevet. « C'était une grosse rigolade entre copains.
Et l'enquête n'a pas permis d'établir clairement que mon fils a volé ces clés », défend le papa, par ailleurs fonctionnaire à la préfecture de police de Paris (mort de rire !!!!! Ca rappelle ce fils de gendarme qui avait le droit de traiter de "connard" qui bon lui semblait).
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Depuis, ***** regrette ne pas avoir pu consulter le dossier de son fils et jure ne pas défendre à l'aveuglette son ado. « S'il avait fait une erreur, je l'aurais puni. Ce conseil de discipline est une décision complètement disproportionnée. Le système scolaire ne donne pas un bon exemple de justice. On a l'impression d'être dans un régime totalitaire. Mais ici, on n'est pas en Chine », s'enflamme-t-il.
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De son côté, l'inspection académique joue la carte de l'apaisement.
« Le conseil de discipline est une procédure strictement réglementée, précise-t-elle. Les droits de la défense sont encadrés et il y a une possibilité d'appel de la décision. »
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Les syndicats, eux, relativisent ce phénomène de judiciarisation des conflits entre parents d'élèves et enseignants. « Il arrive que des avocats viennent assister les parents dans ces conseils de discipline, mais cela reste encore rare. Je ne peux que regretter que l'on arrive à une procédure judiciaire en lieu et place d'une démarche éducative... », déplore David Rafroidi, secrétaire départemental du Snes (principal syndicat d'enseignants du secondaire).
Alors, parents trop interventionnistes dans la gestion des établissements ou corps enseignant trop autoritaire ?
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« A moins que ce ne soit tout simplement une tentative de pression pour échapper à une sanction méritée », avance discrètement un enseignant.

Marie Poussel
mardi 06 mai 2008
Le Parisien