lundi 14 juillet 2008

Supprimer la vitesse!!

SÉCURITÉ ROUTIÈRE / Statistiques 2006
Les usagers faibles plus que jamais en première ligne

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Bruxelles. Le nombre de tués sur les routes bruxelloises baisse en 2006 mais il reste du chemin pour protéger les plus fragiles. En 2006, on a dénombré 26 tués (dans les trente jours suivant l'accident) sur les routes bruxelloises. Un bilan qui semble évoluer positivement depuis le début des années 90 où l'on déplorait encore 69 décès. Fixé en 2002 lors des Etats généraux de la sécurité routière, l'objectif de 2006 (moins de 29 décédés) est atteint depuis 2005. « Et l'objectif 2010 (maximum 22 décédés) semble accessible », souligne-t-on du côté de l'Observatoire pour la sécurité routière.
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Une statistique à manier toutefois avec la plus grande prudence, sachant que le caractère urbain de la Région bruxelloise (peu de voies rapides) réduit fortement le nombre d'accidents ainsi que leur gravité. Sachant aussi qu'un accident avec plusieurs victimes peut, à lui seul, faire « exploser » les statistiques. « Il faut d'autant plus relativiser que nous constatons, pour ces derniers mois, une augmentation du nombre de tués, dit Benoît Godart, porte-parole de l'IBSR. Et cela vaut pour les trois régions. »

Le temps où les statistiques diminuaient de manière sensible pourrait bien être terminé. Comme on l'a déjà constaté dans d'autres pays européens ayant réalisé une vague d'efforts en termes de sécurité routière. « A un moment donné, on enregistre un coup d'arrêt, toute nouvelle progression devant passer par la prise de mesures supplémentaires comme, par exemple, l'installation de radars. »
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Si, de par ses infrastructures, la capitale est moins dangereuse que ses consœurs wallonne (146 tués en 2006) et flamande (89 tués), des aménagements restent souhaitables pour les usagers faibles. Un exemple : un accident sur quatre est le résultat d'une collision entre une voiture et un piéton. En 2006, 67 piétons et 5 cyclistes figurent au rang des « blessés graves et décédés ». « S'il faut agir dans un domaine à Bruxelles, poursuit Benoît Godart, c'est bien celui de la protection des usagers faibles. D'autant que le nombre de cyclistes ne cesse d'augmenter. Ainsi à Paris, on a dénombré trois morts l'année dernière, ce qui n'était jamais arrivé auparavant. D'où l'importance de créer des aménagements afin de réduire la vitesse mais aussi de mettre l'accent sur la répression à l'encontre de celles et ceux qui ne respectent pas les règles. »
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PATRICE LEPRINCE
Le Soir
mardi 08 juillet 2008, 10:24