dimanche 6 juillet 2008

Soldes

Les automobilistes en ont "ras la pompe"
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Il y a d'abord eu l'appel du 16 juin. « A la base de notre action, il y a un ras-le-bol » explique Michel Puech, du collectif "Les Automobilistes Aveyronnais en colère". « On ne voulait pas entendre que les routiers, les taxis et les agriculteurs » poursuit son acolyte Pascal Mazet.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Une voix qu'ils ont décidé de porter haut, en organisant vendredi 4 juillet, à 17 h, devant la préfecture de Rodez, une manifestation départementale. Après avoir été reçu en délégation par le Préfet, et déposé une motion adressée au ministre de l'écologie, Jean Louis Borloo, et à Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des transports, le collectif imaginera un blocage de Rodez. Leurs requêtes s'organisent en quatre points : l'instauration d'un prix maximum à la pompe, une diminution de la TIPP, l'adoption d'un plan d'urgence pour développer les transports publics. Ces mesures devant être financées par une taxe sur les profits des compagnies pétrolières.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Lorsqu'on interroge Pascal Mazet et Michel Puech sur l'histoire du collectif, d'emblée ils précisent « il s'agit de quelque chose de spontané ». Si une vingtaine d'automobilistes ont répondu à l'appel decazevillois du 16 juin, ils étaient cinquante le 23 du même mois. « On comptait même des Ruthénois », s'enthousiasme Pascal Mazet. Cette rencontre a débouché sur une opération escargot entre Decazeville et Firmi. « Nous avons constitué un blog, et, de fil en aiguille, le collectif s'est départementalisé », poursuivent les deux responsables.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Il faut dire que leur discours a de quoi séduire. Tant les automobilistes que les particuliers qui en septembre devront faire le plein de leur cuve. « N'oublions pas la question sociale de l'emploi qui est posée à travers la question du prix du carburant » renchérit Michel Puech. « En moins d'un mois, on a constaté une baisse de 35 % de vente sur le marché de l'automobile » complète Pascal Mazet. Le collectif qui compte sur une forte mobilisation, n'hésite pas à rappeler certaines promesses électorales. « Le prix d'un ticket de transport reste à 1 euro, sur Rodez. Il était question de l'abaisser à 20 centimes »" se remémore Michel Puech qui plaide également pour une révision du schéma de transport et une adaptation aux normes HQE.

Édition du mercredi 2 juillet 2008
Midi Libre