lundi 14 juillet 2008

Conduite accompagnée

Il conduit saoul pour ramener un copain... ivre
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Le prévenu de 45 ans, père de cinq enfants, a cinq condamnations, toutes pour le même motif : conduite d'un véhicule sous l'empire d'un état alcoolique, avec les annulations de permis inhérentes.
Avant-hier, les gendarmes de Bédarieux aperçoivent une voiture qui roule malgré un pneumatique éclaté. Ils arrêtent son conducteur... qu'ils connaissent déjà. Les militaires savent qu'il n'a plus de permis. Le contrôle est presque pure routine. Tout comme celui de l'alcoolémie : 1,21 mg par litre d'air expiré. « Soit trois fois le taux autorisé, précise le parquet, il a encore du mal à s'exprimer à la barre ! » Le prévenu tente d'expliquer le caractère exceptionnel de l'infraction : « Je ne conduis pas d'habitude, j'ai passé la journée avec des amis, on a bu, la copine qui m'avait amené en voiture était dans le même état que nous, il a fallu que je ramène un copain trop saoul pour revenir à pied, j'ai donc pris le volant ! » Et de reconnaître : « J'ai eu tort. »« Surtout quand on envisage de demander l'aménagement d'une peine précédente avec le bracelet électronique, la règle du jeu est de se tenir à carreau », note le président du tribunal.
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Le parquet requiert un an d'emprisonnement ferme : « L'heure n'est plus au regret, je ne me mets que dans le camp de protéger la société. » Me Truel pour la défense prône une obligation de soins : « Il n'a pas conscience de sa dépendance alcoolique, tant qu'il ne la réalisera pas, aucune peine ne sera utile. » Le tribunal a condamné le prévenu à six mois ferme.
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Édition du mardi 8 juillet 2008
Midi Libre