lundi 14 juillet 2008

Question pour perdre du pognon

Les secteurs dangereux ne sont pas ceux que l'on croit
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Les impressions sont parfois trompeuses. A la question : quelles sont les routes gardoises les plus dangereuses ? « La quasi totalité des automobilistes ou des routards répondent "les corniches sinueuses des Cévennes" », indique l'observatoire départemental de la sécurité routière (ODSE).
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C'est faux, comme l'indique le classement (lire ci-contre) des six axes les plus meurtriers du Gard. Car, sur ces portions escarpées, les vitesses sont en général adaptées, les conducteurs plus attentifs, le trafic moins important. Et sur ces corniches, « l'automobiliste n'a pas le souci de penser : "il faut que j'arrive à l'heure au boulot" », précise Gérard Alexandre, le responsable de l'ODSE. Contrairement aux routes les plus accidentogènes du bassin alésien : la N106 (Alès-Lozère), la D981 (Alès-Uzès), la D6 (Alès-Bagnols), la D6110 (Alès-Montpellier) et la D16 (Alès-Salindres).
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Ce dernier tronçon a d'ailleurs été ciblé comme "route à questionnement", car l'accidentologie y est supérieure à la moyenne du département. Pourtant, la circulation n'y est pas très dense. Ce qui explique que les gendarmes, très présents dans le secteur, quadrillent si bien ce terrain en multipliant les contrôles.
L'ODSE étudie aussi avec attention la D904, qui mène de Saint-Ambroix à l'Ardèche. Le nombre d'accidents y est anormalement élevé. Parce que les deux-roues y sont très nombreux ? S'il convient d'être vigilant partout, les routes des Cévennes semblent moins accidentogènes – exceptées, peut-être, pour les motos – que celles du sud du département, par exemple entre Beaucaire et Le Grau-du-Roi. Là où se mêlent des axes très fréquentés et très festifs (discothèques, sorties nocturnes).
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Édition du jeudi 10 juillet 2008
Midi Libre

E. Dz.